L'islet

L’histoire de la fonderie de L’Islet débute avec, comme propriétaire, Charles-Hector Lepage. Il construisit, au nord de la gare, un petit atelier de fabrication de poêles à deux ronds. Lors du déclin de l’entreprise, elle fut rachetée par Oscar Dugal, qui la fit fonctionner de nouveau durant quelques années. Des hommes d’affaires de Montmagny en deviendront ensuite propriétaires en 1916. L’entreprise en est alors à ces troisièmes propriétaires, qui la nommeront Fonderie de L’Islet. La fonderie est cette fois-ci partie pour rester, car, la fonte se fera sur une base quotidienne plutôt qu’une fois semaine. L’industrie a pour avantage d’être située au centre de deux gros villages (l’Islet et St-Eugene) et à proximité du chemin de fer. Il est donc plus facile de trouver des manœuvres et de profiter du fait qu’elle est a proximité d’une plus grosse fonderie, celle de Montmagny, qui peut lui fournir une main-d’œuvre spécialisée.

Les produits de la fonderie de L’Islet ont une solide réputation. La fonderie offre, en 1950, des poêles à bois, au charbon ou un combiné gaz et charbon. En 1949, les poêles électriques s’y ajoutent mais, la spécialité de la fonderie est la fabrication de poêles à grand rendement qui sont destinés aux hôtels, aux communautés religieuses, aux camps forestiers et des systèmes de chauffage automatique avec climatisation pour les gros immeubles. La fonderie produit aussi des lessiveuses, des bouilloires et des sertisseuses. Les  plus populaires modèles portaient des noms prestigieux ; Montcalm, Panet, Laurier, Citadel, Cartier, Dollard, Commandeur, etc. 

La fonderie a un effet d’entrainement sur d’autres industries de L’Islet station. Elle connaitra des hauts et des bas, jusqu’en 1970, lors de sa conversion à la fabrication de roulottes. Vers 1950 les produits L’islet sont distribués à travers un réseau qui compte une cinquantaine de magasins et un millier d’agences.